Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/26

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temps-là la mère travaille de son côté, le père du sien. Le temps, c’est notre fortune, et le pain est si cher qu’il ne nous reste pas le loisir de veiller sur nos enfants ; et puis on crie à l’inconduite des filles pauvres… comme si leurs parents avaient le moyen de les garder chez eux, ou le temps de les surveiller quand elles sont dehors… Les privations ne nous sont rien auprès du chagrin de quitter notre femme, notre enfant, notre père… C’est surtout à nous, pauvres gens, que la vie de famille serait salutaire et consolante… Et dès que nos enfants sont en âge de raison, nous sommes forcés de nous en séparer !

À ce moment on frappa bruyamment à la porte de la mansarde.