Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/299

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

monde, un parfum de philosophe pratique qui les charmait.

À quels goûts, à quelle passion, à quelle faiblesse le notaire aurait-il — disait-on — sacrifié la confiance qu’on lui témoignait ?… Il gagnait peut-être soixante mille francs par an, et sa maison se composait d’une servante et d’une vieille femme de charge ; son seul plaisir était d’aller chaque dimanche à la messe et à vêpres ; il ne connaissait pas d’opéra comparable au chant grave de l’orgue, pas de société mondaine qui valût une soirée paisiblement passée au coin de son feu avec le curé de sa paroisse après un dîner frugal ; il mettait enfin sa joie dans la probité, son orgueil dans l’honneur, sa félicité dans la religion.

Tel était le jugement que les contemporains de M. Jacques Ferrand portaient sur ce rare et grand homme de bien.