Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/307

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— Germain… voler… allons donc !

— Tu vas voir.

— Comment donc, monsieur, vous êtes sûr ? Mais ce n’est pas possible, que nous nous écrions.

— Je vous dis, messieurs, que j’avais mis hier dans le tiroir du bureau où il travaille quinze billets de mille, plus deux mille francs en or dans une petite boîte : tout a disparu. — À ce moment, voilà le père Marriton, le portier, qui arrive en disant : Monsieur, la garde va venir.

— Et Germain ?

— Attends donc… Le patron dit au portier : Dès que M. Germain viendra, envoyez-le ici, à l’étude, sans lui rien dire… Je veux le confondre devant vous, messieurs — reprend le patron. Au bout d’un quart d’heure, le pauvre Germain arrive comme si de rien n’était ; la mère Séraphin venait d’apporter notre ratatouille : il salue le patron, nous dit bonjour très-tranquillement. — Germain, vous ne déjeunez pas ? — dit M. Ferrand. — Non, monsieur ; merci, je n’ai pas faim. — Vous venez bien tard ? — Oui, monsieur…