Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/317

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tère de cette figure blafarde, rigide, impassible, au regard caché par d’énormes lunettes vertes, au crâne disparaissant à demi sous un vieux bonnet de soie noire.

Le notaire était assis devant son bureau, sur un fauteuil de cuir, à côté d’une cheminée dégradée, remplie de cendre, où fumaient deux tisons noircis. Des rideaux de percaline verte, presque en lambeaux, ajustés à de petites tringles de fer sur les croisées, cachaient les vitres inférieures et jetaient dans ce cabinet, déjà sombre, un reflet livide et sinistre. Des casiers de bois noir remplis de cartons étiquetés, quelques chaises de merisier recouvertes de velours d’Utrecht jaune, une pendule d’acajou, un carrelage jaunâtre, humide et glacial, un plafond sillonné de crevasses et orné de guirlandes de toiles d’araignée, tel était le sanctus sanctorum de M. Jacques Ferrand.

Le vicomte n’avait pas fait deux pas dans ce cabinet, n’avait pas dit une parole, que le notaire, qui le connaissait de réputation, le haïssait déjà. D’abord il voyait en lui, pour ainsi dire, un rival en fourberies ; et puis, par cela même que M. Ferrand était d’une