Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/353

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— Comment, madame ?

— Supposez qu’on vienne dire à la pauvre mère : On a cru votre fille morte… elle ne l’est pas… la femme qui a pris soin d’elle étant toute petite pourrait l’affirmer.

— Un tel mensonge serait cruel, madame… pourquoi donner en vain un espoir à cette pauvre mère ?

— Mais si ce n’était pas un mensonge, monsieur ? ou plutôt si cette supposition pouvait se réaliser ?

— Par un miracle ? s’il ne fallait pour l’obtenir que joindre mes prières aux vôtres, je les joindrais du plus profond de mon cœur… croyez-le, madame… Malheureusement l’acte de décès est formel.

— Mon Dieu, je le sais, monsieur, l’enfant est mort ; et pourtant, si vous vouliez, le malheur ne serait pas irréparable.

— Est-ce une énigme, madame ?

— Je parlerai donc plus clairement… Que ma sœur retrouve demain sa fille, non-seulement elle renaît à la vie, mais encore elle est sûre d’épouser le père de cet enfant, aujourd’hui libre comme elle. Ma nièce est morte à