Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/357

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vertu farouche, qui souvent voilent la galanterie des femmes et la friponnerie des hommes…

— Vous oseriez dire, madame…

— Depuis le commencement de notre entretien, je ne sais pourquoi… je doute que vous méritiez l’estime et la considération dont vous jouissez.

— Vraiment, madame ? ce doute fait honneur à votre perspicacité.

— N’est-ce pas ?… car ce doute est fondé sur des riens… sur l’instinct, sur des pressentiments inexplicables… mais rarement ces prévisions m’ont trompée.

— Finissons cet entretien, madame.

— Avant, connaissez ma résolution… Je commence par vous dire, de vous à moi, que je suis convaincue de la mort de ma pauvre fille… mais il n’importe, je prétendrai qu’elle n’est pas morte : les causes les plus invraisemblables se plaident… Vous êtes à cette heure dans une position telle que vous devez avoir beaucoup d’envieux, ils regarderont comme une bonne fortune l’occasion de vous attaquer… je la leur fournirai…