— Quoi ?
— Mon duel…
— Votre duel ?
— Avec le duc de Lucenay. Comment, vous ignorez ?
— Oui.
— Ah ! bah !
— Et pourquoi ce duel ?
— Une chose excessivement grave, qui voulait du sang. Figurez-vous qu’en pleine ambassade, M. de Lucenay s’était permis de me dire en face que… j’avais la pituite !
— Que vous aviez ?
— La pituite, mon cher tabellion ; une maladie qui doit être très-ridicule !
— Vous vous êtes battu pour cela ?
— Et pourquoi diable voulez-vous donc qu’on se batte ? Vous croyez qu’on peut, là… de sang-froid… s’entendre dire froidement qu’on a la pituite ?… et devant une femme charmante, encore !… devant une petite marquise… que… Enfin, suffit… ça ne pouvait se passer comme cela…
— Certainement.
— Nous autres militaires, vous comprenez…