Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/390

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Pourtant peu à peu il se rassura en songeant qu’après tout la duchesse ne pouvait parler de cette aventure sans se compromettre gravement.

Néanmoins la journée était pour lui mauvaise. Il était plongé dans de noires pensées lorsque la porte dérobée de son cabinet s’ouvrit, et madame Séraphin entra tout émue.

— Ah ! Ferrand ! — s’écria-t-elle en joignant les mains — vous aviez bien raison de dire que nous serions peut-être un jour perdus pour l’avoir laissée vivre !…

— Qui ?

— Cette maudite petite fille.

— Comment ?

— Une femme borgne que je ne connaissais pas, et à qui Tournemine avait livré la petite pour nous débarrasser, il y a quatorze ans, quand on l’a eu fait passer pour morte… Ah ! mon Dieu ! qui aurait cru cela !…

— Parle donc !… parle donc !…

— Cette femme borgne vient de venir… Elle était en bas tout à l’heure… Elle m’a dit qu’elle savait que c’était moi qui avais livré la petite.