Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/53

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— C’est toi, Louise ! ma bonne Louise ! — disait Morel en pleurant. — Mais comme tu es pâle ! Mon Dieu ! qu’as-tu ?

— Rien… rien… — répondit Louise en balbutiant. — J’ai couru si vite !… Voici l’argent…

— Comment !!…

— Tu es libre !

— Tu savais donc ?

— Oui, oui… Prenez, monsieur, voici l’argent — dit la jeune fille en donnant un rouleau d’or à Malicorne.

— Mais cet argent, Louise ! cet argent !

— Tu sauras tout… sois tranquille… Viens rassurer ma mère !

— Non, tout à l’heure ! — s’écria Morel en se plaçant devant la porte ; il pensait à la mort de sa petite fille que Louise ignorait encore. — Attends, il faut que je te parle… Mais cet argent ?

— Minute ! — dit Malicorne en finissant de compter les pièces d’or qu’il empocha. — Soixante-quatre, soixante-cinq ; ça fait treize cents francs. Est-ce que vous n’avez que ça, la petite mère ?