Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/76

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Ah ! mon voisin… mon voisin… vous me faites l’effet de ne pas avoir beaucoup d’ordre.

— Hélas ! non, ma voisine.

— Il faudra vous corriger de cela, si vous voulez que nous soyons amis… et je vois déjà que nous le serons… vous avez l’air si bon ! Vous verrez que vous ne serez pas fâché de m’avoir pour voisine. Vous m’aiderez… je vous aiderai… on est voisin, c’est pour ça… J’aurai bien soin de votre linge… vous me donnerez un coup de main pour cirer ma chambre… Je suis matinale, je vous réveillerai afin que vous ne soyez pas en retard à votre magasin. Je frapperai à votre cloison jusqu’à ce que vous m’ayez dit : — Bonjour, voisine !

— C’est convenu, vous m’éveillerez, vous aurez soin de mon linge, et je cirerai votre chambre.

— Et vous aurez de l’ordre ?

— Certainement.

— Et quand vous aurez quelques effets à acheter, vous irez au Temple ; car, tenez, un exemple : votre redingote vous coûte 80 fr.,