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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/126

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pée de ce nouveau coup si terrible… Et Louise Morel ?

— Se dit innocente : elle jure que son enfant était mort… et il paraît que ses paroles ont l’accent de la vérité. Puisque vous vous intéressez à sa famille, madame la marquise, si vous étiez assez bonne pour daigner la voir, cette marque de votre bonté calmerait son désespoir, qu’on dit effrayant.

— Certainement je la verrai ; j’aurai ici deux protégées au lieu d’une… Louise Morel et la Goualeuse… car tout ce que vous me dites de cette pauvre fille me touche à un point extrême… Mais que faut-il faire pour obtenir sa liberté ? Ensuite je la placerais, je me chargerais de son avenir…

— Avec les relations que vous devez avoir, madame la marquise, il vous sera très-facile de la faire sortir de prison du jour au lendemain ; cela dépend absolument de la volonté de M. le préfet de police… La recommandation d’une personne considérable serait décisive auprès de lui. Mais me voici bien loin, madame, de l’observation que j’avais faite sur le sommeil de la Goualeuse. Et à ce pro-