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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/157

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Eh bien ! la Louve — ajouta Fleur-de-Marie en prenant sa compagne par le bras — est-ce que vous ne vous sentez pas plus contente que tout à l’heure… quand vous jetiez au vent les pauvres haillons de Mont-Saint-Jean ?

La Louve ne répondit pas d’abord.

À l’exaltation généreuse qui avait un moment animé ses traits succédait une sorte de défiance farouche.

Fleur-de-Marie la regardait avec surprise, ne comprenant rien à ce changement subit.

— La Goualeuse… venez… j’ai à vous parler — dit la Louve d’un air sombre.

— Et se détachant du groupe des détenues, elle emmena brusquement Fleur-de-Marie près du bassin à margelles de pierre creusé au milieu du préau. Un banc était tout près.

La Louve et la Goualeuse s’y assirent et se trouvèrent ainsi presque isolées de leurs compagnes.