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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/159

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CHAPITRE IX.

LA LOUVE ET LA GOUALEUSE.



Nous croyons fermement à l’influence de certains caractères dominateurs, assez sympathiques aux masses, assez puissants sur elles, pour leur imposer le bien ou le mal.

Les uns, audacieux, emportés, indomptables, s’adressant aux mauvaises passions, les soulèveront comme l’ouragan soulève l’écume de la mer ; mais, ainsi que tous les orages, ces orages seront aussi furieux qu’éphémères ; à ces funestes effervescences succéderont de sourds ressentiments de tristesse, de malaise, qui empireront les plus misérables conditions. Le déboire d’une violence est toujours amer, le réveil d’un excès toujours pénible.