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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/182

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c’est depuis ce temps-là que je suis inscrite. J’ai revu la mère Madeleine… il y a de ça un an ; j’étais à boire avec mon homme : nous l’avons invitée ; elle nous a dit que le couvreur était aux galères. Depuis je ne l’ai pas rencontrée, elle ; je ne sais plus qui, dernièrement, soutenait qu’elle avait été apportée à la Morgue, il y a trois mois. Si ça est, ma foi, tant pis ! car c’était une brave femme, la mère Madeleine… elle avait le cœur sur la main et pas plus de fiel qu’un pigeon.

Fleur-de-Marie, quoique plongée jeune dans une atmosphère de corruption, avait depuis respiré un air si pur, qu’elle éprouva une oppression douloureuse à l’horrible récit de la Louve.

Et si nous avons eu le triste courage de le faire, ce récit, c’est qu’il faut bien qu’on sache que, si hideux qu’il soit, il est encore mille fois au-dessous d’innombrables réalités.

Oui, l’ignorance et la misère conduisent souvent les classes pauvres à ces effrayantes dégradations humaines et sociales…

Oui, il est une foule de tanières où enfants et adultes, filles et garçons, légitimes ou bâ-