Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/188

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— Vous ne voudriez pas changer votre sort contre un autre ?

— Contre quel sort ? Il n’y a pas d’autre sort pour moi.

— Dites-moi, la Louve — reprit Fleur-de-Marie, après un moment de silence — est-ce que vous n’aimez pas à faire quelquefois des châteaux en Espagne ?… c’est si amusant… en prison !

— À propos de quoi… des châteaux en Espagne ?

— À propos de Martial.

— De mon homme ?

— Oui…

— Ma foi, je n’en ai jamais fait.

— Laissez-moi en faire un… pour vous et pour Martial…

— Bah !… à quoi bon ?…

— À passer le temps…

— Eh bien ! voyons ce château en Espagne !

— Figurez-vous, par exemple, qu’un hasard comme il en arrive quelquefois vous fasse rencontrer une personne qui vous dise : Abandonnée de votre père et de votre mère, votre enfance a été entourée de si mauvais exem-