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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/190

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fiance à un bienfaiteur inconnu pour que celui-ci lui donne une place… voyons… c’est toujours un château en Espagne… lui donne une place… de garde-chasse, par exemple, à lui qui était braconnier, ça serait dans ses goûts, j’espère ; c’est le même état… mais en bien

— Ma foi, oui, c’est toujours vivre dans les bois.

— Seulement, on ne lui donnerait cette place qu’à la condition qu’il vous épouserait et qu’il vous emmènerait avec lui.

— M’en aller avec Martial ?

— Oui, vous seriez si heureuse, disiez-vous, d’habiter ensemble au fond des forêts ! N’aimeriez-vous pas mieux, au lieu d’une mauvaise hutte de braconnier, où vous vous cacheriez tous deux comme des coupables, avoir une honnête petite chaumière dont vous seriez la ménagère active et laborieuse ?

— Vous vous moquez de moi… est-ce que c’est possible ?

— Qui sait ? le hasard !… D’ailleurs c’est toujours un château en Espagne.

— Ah ! comme ça, à la bonne heure.

— Dites donc, la Louve, il me semble déjà