Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/214

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

nisée de telle sorte qu’elle ait pour ainsi dire les assises de la vertu, comme elle a les assises du crime ;

Un ministère public signalant les nobles actions, les dénonçant à la reconnaissance de tous, comme on dénonce aujourd’hui les crimes à la vindicte des lois.

Voici deux exemples, deux justices : que l’on dise quelle est la plus féconde en enseignements, en conséquences, en résultats positifs :

Un homme a tué un autre homme pour le voler ;

Au point du jour on dresse sournoisement la guillotine dans un coin reculé de Paris, et on coupe le cou de l’assassin, devant la lie de la populace, qui rit du juge, du patient et du bourreau.

Voilà le dernier mot de la société.

Voilà le plus grand crime que l’on puisse commettre contre elle, voilà le plus grand châtiment… voilà l’enseignement le plus terrible, le plus salutaire qu’elle puisse donner au peuple…