Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/251

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M. Pipelet se trouvait dans une de ces positions horriblement critiques et éminemment dramatiques, souvent exploitées par les poètes. D’un côté le devoir le retenait dans sa loge ; d’un autre côté sa pudique et conjugale susceptibilité l’appelait aux étages supérieurs de la maison.

Au milieu de ces perplexités terribles, la voix reprit :

— Vous ne venez pas, monsieur Pipelet ?… Tant pis… je coupe les cordons et je ferme les yeux !…

Cette menace décida M. Pipelet.

Môssieurr… — s’écria-t-il d’une voix de stentor, en sortant éperdument de la loge — au nom de l’honneur, je vous adjure, Môssieurr, de ne rien couper, de laisser mon épouse intacte !… Je monte… — Et Alfred s’élança dans les ténèbres de l’escalier, en laissant dans son trouble la porte de sa loge ouverte.

À peine l’eut-il quittée, que tout à coup un homme y entra vivement, prit sur la table le marteau du savetier, sauta sur le lit, et, au moyen de quatre pointes fichées d’avance à