Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/274

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Ah çà ! que devient donc M. Bradamanti (Polidori) ? Hier soir je lui écris, pas de réponse ; ce matin je viens pour le trouver, personne… J’espère qu’à cette heure j’aurai plus de bonheur.

Madame Pipelet feignit la contrariété la plus vive.

— Ah ! par exemple — s’écria-t-elle — faut avoir du guignon !

— Comment ?

M. Bradamanti n’est pas encore rentré.

— C’est insupportable !

— Hein ! est-ce tannant, ma pauvre madame Séraphin !

— Moi qui ai tant à lui parler !

— Si ça n’est pas comme un sort !

— D’autant plus qu’il faut que j’invente des prétextes pour venir ici ; car si M. Ferrand se doutait jamais que je connais un charlatan, lui qui est si dévot… si scrupuleux… vous jugez… quelle scène !

— C’est comme Alfred : il est si bégueule, si bégueule, qu’il s’effarouche de tout…

— Et vous ne savez pas quand il rentrera, M. Bradamanti ?