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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/99

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» En présence d’un pareil malheur, toutes réflexions sont inutiles, on ne peut que rester anéanti devant les arrêts impénétrables de la Providence. »

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Nous citons le journal, afin de consacrer, pour ainsi dire, la croyance générale, qui attribua la mort du mari de Clémence à une fatale et déplorable imprudence…

Est-il besoin de dire que M. d’Harville emporta seul dans la tombe le mystérieux secret de sa mort volontaire…

Oui, volontaire et calculée, et méditée avec autant de sang-froid que de générosité… afin que Clémence ne pût concevoir le plus léger soupçon sur la véritable cause de ce suicide.

Ainsi les projets dont M. d’Harville avait entretenu son intendant et ses amis, ces heureuses confidences à son vieux serviteur, la surprise que le matin même il avait ménagée à sa femme, tout cela était autant de pièges tendus à la crédulité publique.

Comment supposer qu’un homme si préoccupé de l’avenir, si jaloux de plaire à sa femme, pût songer à se tuer…