Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 6è série, 1843.djvu/186

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

seras heureuse… Dieu est juste… Dieu est bon !… — s’écria la jeune fille, et un rayon d’espoir éclaira sa douce et charmante figure.

— Oh ! monsieur, merci… donnez… donnez vite ! — dit madame de Fermont en dérangeant la table à la hâte et en entre-bâillant la porte.

— C’est vingt sous, madame — dit le receleur en montrant la lettre si impatiemment désirée.

— Je vais vous payer, monsieur.

— Ah ! madame, par exemple… il n’y a pas de presse… Je monte aux combles ; dans dix minutes je redescends, je prendrai l’argent en passant.

Le revendeur remit la lettre à madame de Fermont et disparut.

— La lettre est de Normandie… Sur le timbre il y a les Aubiers… c’est de M. d’Orbigny ! — s’écria madame de Fermont en examinant l’adresse : À Madame X. Z, poste restante, à Paris[1].

  1. Madame de Fermont ayant écrit cette lettre dans son dernier domicile, et ignorant alors où elle irait se loger, avait prié M. d’Orbigny de lui répondre poste restante ; mais, faute de