de Fermont avec un sourire amer ; et laissant la lettre sur le lit de sa fille, elle alla vers une vieille malle sans serrure, se baissa et l’ouvrit.
— Nous sommes volées !… — s’écria la malheureuse femme avec épouvante — rien… plus rien ! — ajouta-t-elle d’une voix morne.
Et, anéantie, elle s’appuya sur la malle.
— Que dis-tu, maman ?… le sac d’argent ?…
Mais madame de Fermont, se relevant vivement, sortit de la chambre, et s’adressant au revendeur qui se trouvait ainsi avec elle sur le palier :
— Monsieur — lui dit-elle, l’œil étincelant, les joues colorées par l’indignation et par l’épouvante — j’avais un sac d’argent dans cette malle… on me l’a volé avant-hier sans doute, car je suis sortie pendant une heure avec ma fille… Il faut que cet argent se retrouve… entendez-vous ? vous en êtes responsable.
— On vous a volée ! ça n’est pas vrai ; ma maison est honnête — dit insolemment et brutalement le receleur — vous dites cela