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Page:Sue - Les mystères de Paris, 6è série, 1843.djvu/246

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aller passer les premiers temps de son deuil chez son père, en Normandie…

— Clotilde, je vous en conjure, écrivez-lui aujourd’hui, demandez-lui les renseignements qu’elle possède déjà ; puisqu’elle s’intéresse à ces pauvres femmes, dites-lui qu’elle n’aura pas de plus chaleureux auxiliaire que moi ; mon seul désir est de retrouver la veuve de mon ami et de partager avec elle et avec sa fille le peu que je possède. Maintenant c’est ma seule famille.

— Toujours le même, toujours généreux et dévoué ! Comptez sur moi, j’écrirai aujourd’hui même à madame d’Harville. Où adresserai-je ma réponse ?

— À Asnières, poste restante.

— Quelle bizarrerie ! pourquoi vous loger là, et pas à Paris ?

— J’exècre Paris, à cause des souvenirs qu’il me rappelle — dit M. de Saint-Remy d’un air sombre ; — mon ancien médecin, le docteur Griffon, avec qui je suis resté en correspondance, possède une petite maison de campagne sur le bord de la Seine, près d’Asnières ; il ne l’habite pas l’hiver, il me l’a pro-