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Page:Sue - Les mystères de Paris, 6è série, 1843.djvu/274

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moment n’avait jamais dû arriver. Cependant j’avais encore à moi mes chevaux, mes voitures, le mobilier de cette maison… Mes dettes payées, il me serait resté 60 000 francs… peut-être… Qu’aurai-je fait de cette misère ? Alors, mon père, je fis le premier pas dans une voie infâme… J’étais encore honnête… je n’avais dépensé que ce qui m’appartenait ; mais alors je commençai à faire des dettes que je ne pouvais pas payer… Je vendis tout ce que je possédais à deux de mes gens, afin de m’acquitter envers eux, et de pouvoir, pendant six mois encore, malgré mes créanciers, jouir du luxe qui m’enivrait… Pour subvenir à mes besoins de jeu et de folles dépenses, j’empruntai d’abord à des juifs ; puis, pour payer les juifs, à mes amis, et, pour payer mes amis, à mes maîtresses. Ces ressources épuisées, il y eut un nouveau temps d’arrêt dans ma vie… D’honnête homme j’étais devenu chevalier d’industrie… mais je n’étais pas encore criminel… Cependant j’hésitai… je voulus prendre une résolution violente… J’avais prouvé dans plusieurs duels que je ne craignais pas la mort… je voulus me tuer !…