— Voici le chemin qui descend, il est mauvais, voulez-vous mon bras, madame ?
— Ce n’est pas de refus, ma chère demoiselle… car vous êtes leste et ingambe, et moi je suis vieille.
— Appuyez-vous bien sur moi, madame, n’ayez pas peur de me fatiguer…
— Merci, ma chère demoiselle, votre aide n’est pas de trop, cette descente est si rapide… enfin nous voici dans une belle route.
— Ah ! madame, il est donc vrai, je vais revoir madame Georges ?… je ne puis le croire.
— Encore un peu de patience… dans un quart d’heure… vous la verrez et vous le croirez alors !
— Ce que je ne puis pas comprendre — ajouta Fleur-de-Marie après un moment de réflexion — c’est que madame Georges m’attende là au lieu de m’attendre à la ferme.
— Toujours curieuse, cette chère demoiselle, toujours curieuse…
— Comme je suis indiscrète, n’est-ce pas, madame ? — dit Fleur-de-Marie en souriant.
— Aussi pour vous punir j’ai bien envie