Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/12

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été capables de ronger la porte comme des rats pour délivrer Martial ? Ce petit gredin de François est un vrai démon depuis qu’il se doute que nous avons emballé le grand frère.

— Ah çà ! mais est-ce qu’on va les laisser dans la chambre d’en haut pendant que nous allons quitter l’île ? Leur fenêtre n’est pas grillée ; ils n’ont qu’à descendre en dehors…

À ce moment, des cris et des sanglots, partant de la maison, attirèrent l’attention de Calebasse et de Nicolas.

Ils virent la porte du rez-de-chaussée, jusqu’alors ouverte, se fermer violemment ; une minute après, la figure pâle et sinistre de la mère Martial apparut à travers les barreaux de la fenêtre de la cuisine.

De son long bras décharné, la veuve du supplicié fit signe à ses enfants de venir à elle.

— Allons, il y a du grabuge ; je parie que c’est encore François qui se rebiffe — dit Nicolas. — Gredin de Martial ! sans lui, ce gamin-là aurait été tout seul… Veille toujours bien ; et si tu vois les deux femelles, appelle-moi.