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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/120

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Oh ! tu ne sais pas ce que c’est que d’être seul… toujours seul… avec un voile noir sur les yeux, comme m’a dit l’homme implacable qui m’a puni…

Cela est effrayant… vois donc !…

C’est dans ce caveau que je l’avais précipité pour le tuer… et ce caveau est le lieu de mon supplice… Il sera peut-être mon tombeau…

Je te répète que cela est effrayant.

Tout ce que cet homme m’a prédit s’est réalisé.

Il m’avait dit : Tu as abusé de ta force… tu seras le jouet des plus faibles.

Cela a été.

Il m’avait dit : Désormais séparé du monde extérieur, face à face avec l’éternel souvenir de tes crimes, un jour tu te repentiras de tes crimes…

Et ce jour est arrivé… l’isolement m’a purifié…

Je ne l’aurais pas cru possible…

Une autre preuve… que je suis peut-être moins scélérat qu’autrefois… c’est que j’éprouve une joie infinie à te tenir là… monstre… non pour me venger, moi… mais pour