fils aîné, le poussa rudement par l’épaule au-devant de François.
Mais Nicolas, reculant de nouveau, s’écria :
— Quand il m’aura blessé… qu’est-ce que je ferai, la mère ? Vous savez bien que je vais avoir besoin de mes bras tout à l’heure, et je me ressens encore du coup que ce gueux de Martial m’a donné…
La veuve haussa les épaules avec mépris, et fit un pas vers François.
— N’approchez pas, ma mère ! — s’écria François furieux, — ou vous allez me payer tous les coups que vous nous avez donnés à nous deux Amandine.
— Mon frère… laisse-toi plutôt renfermer… Oh ! mon Dieu !… ne frappe pas notre mère ! — s’écria Amandine épouvantée.
Tout à coup Nicolas vit sur une chaise une grande couverture de laine dont on s’était servi pour le repassage ; il la saisit, la déploya à moitié, et la lança adroitement sur la tête de François, qui, malgré ses efforts, se trouvant engagé sous ses plis épais, ne put faire usage de son arme.