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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/168

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— Avant-hier, en allant voir Louise à Saint-Lazare… je l’ai rencontrée.

— La Goualeuse ?

— Oui, monsieur Rodolphe.

— À Saint-Lazare ?

— Elle en sortait avec une vieille dame.

— C’est impossible !… — s’écria Rodolphe stupéfait.

— Je vous assure que c’était bien elle, mon voisin.

— Vous vous serez trompée.

— Non, non ; quoiqu’elle fût vêtue en paysanne, je l’ai tout de suite reconnue ; elle est toujours bien jolie, quoique pâle, et elle a le même petit air doux et triste qu’autrefois.

— Elle, à Paris… sans que j’en sois instruit ! Je ne puis le croire. Et que venait-elle faire à Saint-Lazare ?

— Comme moi, voir une prisonnière sans doute ; je n’ai pas eu le temps de lui en demander davantage ; la vieille dame qui l’accompagnait avait l’air si grognon et si pressé… Ainsi, vous la connaissez aussi, la Goualeuse, monsieur Rodolphe ?

— Certainement.