Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/196

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homicides la maladie d’abord légère de madame la comtesse d’Orbigny ?

» — Oui — dit Polidori.

» Mon père poussa un gémissement douloureux, leva ses deux mains au ciel, et les laissa retomber avec accablement.

» — Mensonge et infamie ! — s’écria ma belle-mère. — Tout cela est faux, ils s’entendent pour me perdre.

» — Silence, madame ! — dit sir Walter Murph d’une voix imposante. — Puis continuant de s’adresser à Polidori :

» — Est-il vrai qu’il y a trois jours madame a été vous chercher rue du Temple, no 17, où vous habitez, caché sous le faux nom de Bradamanti ?

» — Cela est vrai.

» — Madame ne vous a-t-elle pas proposé de venir ici… assassiner le comte d’Orbigny, comme vous aviez assassiné sa femme ?

» — Hélas ! je ne puis le nier — dit Polidori.

» À cette accablante révélation mon père se leva debout, menaçant ; d’un geste foudroyant il montra la porte à ma belle-mère ;