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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/204

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silence de madame Georges[1] me confond et m’inquiète… Pauvre petite Fleur-de-Marie… quels nouveaux malheurs sont donc venus la frapper ? Fais monter un homme à cheval à l’instant, qu’il se rende en hâte à la ferme, et écris à madame Georges que je la prie instamment de venir à Paris. Dis aussi à M. de Graün de m’obtenir une permission pour entrer à Saint-Lazare… D’après ce que me dit madame d’Harville, Fleur-de-Marie y serait détenue ; mais non — reprit Rodolphe en réfléchissant… — elle n’y est plus prisonnière, car Rigolette l’a vue sortir de cette prison avec une femme âgée. Serait-ce madame Georges ? sinon, quelle est cette femme ? où est allée la Goualeuse ?

— Patience, monseigneur ; avant ce soir vous saurez à quoi vous en tenir ; puis, demain il vous faudra interroger ce misérable Polidori ; il a, dit-il, d’importantes révélations à vous faire, mais à vous seul…

  1. Le lecteur se souvient que, trompée par l’émissaire de Sarah, qui lui avait dit que Fleur-de-Marie avait quitté Bouqueval par ordre du prince, madame Georges était sans inquiétude sur sa protégée, qu’elle attendait de jour en jour.