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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/212

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— Hier. D’après le récit de madame Pipelet, je ne doute pas qu’il n’ait été fasciné par la créole, car il l’a prise aussitôt à son service.

— Allons, monseigneur, notre partie est gagnée.

— Je l’espère ; une cupidité féroce, une luxure sauvage ont conduit le bourreau de Louise Morel aux forfaits les plus odieux… C’est dans sa luxure, c’est dans sa cupidité qu’il trouvera la punition terrible de ses crimes… Punition qui surtout ne sera pas stérile pour ses victimes… car tu sais à quel but doivent tendre tous les efforts de la créole.

— Cécily !… Cécily !… Jamais méchanceté plus grande, jamais corruption plus dangereuse, jamais âme plus noire n’auront servi à l’accomplissement d’un projet d’une moralité plus haute, et d’une fin plus équitable… Et David, monseigneur ?

— Il approuve tout… Au point de mépris et d’horreur où il est arrivé envers cette créature, il ne voit en elle que l’instrument d’une juste vengeance. « Si cette maudite pouvait jamais mériter quelque commisération après tout le mal qu’elle m’a fait — m’a-t-il dit —