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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/285

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qu’il partage, je voudrais de l’or, de la soie, des fleurs, des parfums ; toutes les merveilles du luxe, rien de trop somptueux, de trop enchanteur pour servir de cadre à mes ardentes amours — dit Cécily avec un accent passionné qui fit bondir le notaire.

— Eh bien ! ces merveilles de luxe… dites un mot, et…

— À quoi bon ? à quoi bon ? Que faire d’un cadre sans tableau ?… Et l’être adoré… où serait-il… ô mon maître ?

— C’est vrai !… — s’écria le notaire avec amertume. — Je suis vieux… je suis laid… je ne peux inspirer que le dégoût et l’aversion… Elle m’accable de mépris… elle se joue de moi… et je n’ai pas la force de la chasser… Je n’ai que la force de souffrir.

— Oh ! l’insupportable pleurard, oh ! le niais personnage avec ses doléances ! — s’écria Cécily d’un ton sardonique et méprisant ; — il ne sait que gémir, que se désespérer… et il est depuis dix jours… enfermé seul avec une jeune femme… au fond d’une maison déserte…

— Mais cette femme me dédaigne… mais cette femme est armée… mais cette femme est