Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/33

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en plus en bisbille avec sa famille… et qu’ils lui feraient quelque mauvais coup que cela ne m’étonnerait pas… C’est pour ça que je suis fâché de ne pas avoir mon bachot, car si vous comptez sur ceux de l’île pour y aller… vous avez tort… Ce n’est pas Nicolas ou cette vilaine Calebasse qui vous y conduiraient…

— Je le sais bien… Mais que vous a dit la mère de mon homme ? C’est donc à l’île qu’il est tombé malade ?

— Ne m’embrouillez pas ; voilà ce que c’est : ce matin je dis à la veuve : — Il y a deux jours que je n’ai vu Martial, son bachot est au pieu… il est donc en ville ? — Là-dessus la veuve me regarde d’un air méchant : — Il est malade à l’île, et si malade qu’il n’en reviendra pas. — Je me dis à part moi : Comment que ça se fait ? Il y a trois jours que… Eh bien ! quoi !… — dit le père Férot en s’interrompant ; — eh bien ! où allez-vous ?… Où diable court-elle à présent ?…

Croyant la vie de Martial menacée par les habitants de l’île, la Louve, éperdue de frayeur, transportée de rage, n’écoutant pas