Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/338

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

nir ce qu’obtiennent les détenus qui peuvent la payer, une chambre à la pistole.

— Hélas !… alors il est perdu, s’il est pris en haine dans la prison…

— Rassurez-vous, on y veillera de près… Mais, je vous le répète, ma chère demoiselle… conseillez-lui de se familiariser un peu… il n’y a que le premier pas qui coûte !

— Je lui recommanderai cela de toutes mes forces, monsieur ; mais pour un bon et honnête cœur, c’est dur, voyez-vous, de se familiariser avec des gens pareils.

— De deux maux il faut choisir le moindre. Allons, je vais demander M. Germain. Mais au fait, tenez, j’y pense — dit le gardien en se ravisant — il ne reste plus que deux visiteurs… attendez qu’ils soient partis… il n’en reviendra pas d’autres aujourd’hui… car voilà deux heures… je ferai prévenir M. Germain ; vous causerez plus à l’aise… Je pourrai même, quand vous serez seuls, le faire entrer dans le couloir, de façon que vous ne serez séparés que par une grille au lieu de deux : c’est toujours cela.