— Je respire maintenant… je respire… ma tête se dégage… — dit Martial en revenant tout à fait à lui.
Puis, comme s’il se fût alors seulement rappelé le service que sa maîtresse lui avait rendu, il s’écria avec une explosion de reconnaissance ineffable :
— Sans toi, j’étais mort, ma brave Louve…
— Bien, bien… comment te trouves-tu à cette heure ?
— De mieux en mieux…
— Tu as faim ?
— Non, je me sens trop faible… Ce qui m’a fait le plus souffrir, c’était le manque d’air. À la fin, j’étouffais… j’étouffais… c’était affreux.
— Et maintenant ?
— Je revis… je sors du tombeau… et j’en sors… grâce à toi !
— Mais tes mains… tes pauvres mains !… ces coupures !… Qu’est-ce qu’ils t’ont donc fait, mon Dieu ?…
— Nicolas et Calebasse, n’osant pas m’attaquer en face une seconde fois, m’avaient muré dans ma chambre pour m’y laisser mourir de faim… J’ai voulu les empêcher de clouer mes