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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/79

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Thomas Seyton, qui jusqu’alors avait activement servi les criminelles machinations de sa sœur, bien qu’il les considérât comme à peu près vaines, s’était refusé de continuer ce misérable rôle, consentant néanmoins à mettre pour la première et pour la dernière fois sa sœur en rapport avec la Chouette, sans vouloir se mêler des nouveaux projets qu’elles allaient ourdir.

N’ayant pu ramener Rodolphe à elle en brisant les liens ou les affections qu’elle lui croyait chers, la comtesse espérait, nous l’avons dit, le rendre dupe d’une indigne fourberie, dont le succès pouvait réaliser le rêve de cette femme opiniâtre, ambitieuse et cruelle.

Il s’agissait de persuader à Rodolphe que la fille qu’il avait eue de Sarah n’était pas morte et de substituer une orpheline à cette enfant.

On sait que Jacques Ferrand, ayant formellement refusé d’entrer dans ce complot, malgré les menaces de Sarah, s’était résolu à faire disparaître Fleur-de-Marie, autant par crainte des révélations de la Chouette que par crainte des insistances obstinées de la com-