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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/81

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— Vous devez connaître — reprit-elle — des gens du peuple… des gens malheureux ?

— Il y a plus de ceux-là que de millionnaires… on peut choisir, Dieu merci ; il y a une riche misère à Paris.

— Il faudrait me trouver une orpheline pauvre et surtout qui eût perdu ses parents étant tout enfant. Il faudrait de plus qu’elle fût d’une figure agréable, d’un caractère doux et qu’elle n’eût pas plus de dix-sept ans.

La Chouette regarda Sarah avec étonnement.

— Une telle orpheline ne doit pas être difficile à rencontrer — reprit la comtesse — il y a tant d’enfants trouvés…

— Ah çà ! mais dites donc, ma petite dame, et la Goualeuse que vous oubliez ?… voilà votre affaire !

— Qu’est-ce que c’est que la Goualeuse ?

— Cette jeunesse que nous avons été enlever à Bouqueval ?

— Il ne s’agit plus d’elle, vous dis-je !

— Mais écoutez-moi donc, et surtout récompensez-moi du bon conseil : vous voulez