Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/120

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ront… pour être tués… et un seul qui se suicidera.

Alors, sans doute, nous le répétons, le suprême vestige d’une législation barbare disparaîtra de nos codes…

Afin d’ôter aux meurtriers ce dernier refuge qu’ils croient trouver dans le néant, on abolira forcément la peine de mort.

Mais l’isolement cellulaire à perpétuité offrira-t-il une réparation, une punition assez formidable pour quelques grands crimes, tels que le parricide, entre autres ?

L’on s’évade de la prison la mieux gardée, ou du moins on espère s’évader ; il ne faut laisser aux criminels dont nous parlons ni cette possibilité ni cette espérance.

Aussi la peine de mort, qui n’a d’autre fin que celle de débarrasser la société d’un être nuisible… la peine de mort qui donne rarement aux condamnés le temps de se repentir, et jamais celui de se réhabiliter par l’expiation… la peine de mort, que ceux-là subissent inanimés, presque sans connaissance, et que ceux-ci bravent avec un épouvantable cynisme, la peine de mort sera peut-être remplacée par