Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/13

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dignes… je me serai habitué à sentir comme je raconte.

— Ils aiment des histoires pareilles, ces gens avec qui tu es… mon pauvre frère ? Je n’aurais pas cru cela.

— Minute !… Si je leur contais des récits où un gaillard qui vole ou qui tue pour voler est roulé à la fin, ils ne me laisseraient pas finir ; mais s’il s’agit ou d’une femme ou d’un enfant, ou, par exemple, d’un pauvre diable comme moi qu’on jetterait par terre en soufflant dessus, et qu’il soit poursuivi à outrance par une barbe noire qui le persécute seulement pour le plaisir de le persécuter, pour l’honneur, comme on dit, oh ! alors ils trépignent de joie quand à la fin du conte la barbe noire reçoit sa paye. Tiens, j’ai surtout une histoire intitulée : Gringalet et Coupe-en-Deux, qui faisait les délices de la centrale de Melun, et que je n’ai pas encore racontée ici. Je l’ai promise pour ce soir ; mais faudra qu’ils mettent crânement à ma tirelire, et tu en profiteras… Sans compter que je l’écrirai pour tes enfants… Gringalet et Coupe-en-