Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/221

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

» En traître qu’il était et pour pouvoir exécuter son idée scélérate, au lieu de continuer à se fâcher contre le doyen, Coupe-en-Deux fait le bon chien et dit d’un air câlin :

» — Foi d’homme, doyen, vous avez tort de m’avoir battu, et de croire que je veux du mal à Gringalet ; au contraire, je vous répète que j’apprenais un nouveau tour à mon singe ; il n’est pas commode quand il se rebiffe, et, dans la bagarre, le petit a été mordu, j’en suis fâché.

» — Hum !… — fit le doyen, en le regardant de travers — est-ce bien vrai, ce que tu me dis là ? D’ailleurs, si tu veux apprendre un tour à ton singe, pourquoi l’attaches-tu à Gringalet ?

» — Parce que Gringalet doit être aussi du tour. Voilà ce que je veux faire : j’habillerai Gargousse avec un habit rouge et un chapeau à plumes comme un marchand de vulnéraire suisse ; j’asseoirai Gringalet dans une petite chaise d’enfant, puis je lui mettrai une serviette au cou, et le singe, avec un grand rasoir de bois, aura l’air de lui faire la barbe.