vite dans son grenier ; l’enfant ne se le fait pas dire deux fois, il s’en va tout effrayé.
» — Mon bon Dieu ! je suis perdu — s’écrie-t-il en se jetant sur la paille à côté de sa tortue, et en pleurant à chaudes larmes. Il était là depuis une bonne heure à sangloter, lorsqu’il entend la grosse voix de Coupe-en-Deux qui l’appelait… Ce qui augmentait encore la peur de Gringalet, c’est qu’il lui semblait que la voix de son maître n’était pas comme à l’ordinaire.
» — Descendras-tu bientôt ? — reprend le montreur de bêtes avec un tonnerre de jurements.
» L’enfant se dépêche vite de descendre par l’échelle ; à peine a-t-il mis le pied par terre, que son maître le prend et l’emporte dans sa chambre en trébuchant à chaque pas, car Coupe-en-Deux avait tant bu, tant bu, qu’il était soûl comme une grive et qu’il se tenait à peine sur ses jambes ; son corps se penchait tantôt en avant, et tantôt en arrière, et il regardait Gringalet en roulant des yeux d’un air féroce, mais sans parler ; il avait, comme