Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/249

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— Un peu, mon neveu, que je vous répondrais si j’étais votre oncle ! — dit le Chourineur en reprenant son ton d’insouciance habituelle — et vous auriez pardieu bien tort de mettre mon arrivée à la Force sur le dos du hasard… Si je ne vous avais pas connu… je ne serais pas en prison.

Germain regarda le Chourineur avec une surprise profonde.

— Comment ?… c’est parce que vous m’avez connu ?…

— Que je suis ici… prisonnier à la Force…

— Je voudrais vous croire… mais…

— Mais vous ne me croyez pas.

— Je veux dire qu’il m’est impossible de comprendre comment il se fait que je sois pour quelque chose dans votre emprisonnement.

— Pour quelque chose ?… Vous y êtes pour tout.

— J’aurais eu ce malheur ?…

— Un malheur !… au contraire… c’est moi qui vous redois… Et crânement encore…

— À moi !… vous me devez ?…

— Une fière chandelle, pour m’avoir