Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/25

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à la préparation de certains produits chimiques dont l’influence mortelle décime ceux qui exercent ces funestes professions[1], ou bien encore, s’il en a la force, il ira extraire du grès dans la forêt de Fontainebleau, métier auquel on résiste, terme moyen, six ans !!!

La condition d’un libéré est donc beaucoup plus fâcheuse, plus pénible, plus difficile qu’elle ne l’était avant sa première faute : il marche entouré d’entraves, d’écueils ; il lui faut braver la répulsion, les dédains, souvent même la plus profonde misère…

Et s’il succombe à toutes ces chances effrayantes de criminalité, et s’il commet un second crime, vous vous montrez mille fois plus sévère envers lui que pour sa première faute…

Cela est injuste… car c’est presque toujours la nécessité que vous lui faites qui le conduit à un second crime.

Oui, car il est démontré qu’au lieu de cor-

  1. On vient de trouver, assure-t-on, le moyen de préserver les malheureux ouvriers voués à ces effroyables industries. — (Voir le Mémoire descriptif d’un nouveau procédé de fabrication de blanc de céruse, présenté à l’Académie des sciences, par M. J.-N. Gannal.)