Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/262

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veut me voir tout de suite… En effet… il me fait entrer chez mon protecteur… Tonnerre ! quand je me suis retrouvé face à face avec lui… lui qui a une si bonne poigne… et un si bon cœur… lui qui est terrible comme un lion et doux comme un enfant… lui qui est un prince, et qui a mis une blouse comme moi… pour avoir la circonstance (que je bénis) de m’allonger une grêle de coups de poings, où je n’ai vu que du feu… tenez, monsieur Germain, en pensant à tous ces agréments qu’il possède, je me suis senti bouleversé… j’ai pleuré comme une biche… Eh bien ! au lieu d’en rire… car figurez-vous ma balle quand je pleurniche… M. Rodolphe me dit sérieusement :

— Vous voilà donc de retour, mon garçon ?

— Oui, monsieur Rodolphe ; pardon si j’ai eu tort, mais je n’y tenais pas… Faites-moi faire une niche dans un coin de votre cour, donnez-moi la pâtée ou laissez-moi la gagner ici, voilà tout ce que je vous demande, et surtout ne m’en voulez pas d’être revenu.

— Je vous en veux d’autant moins, mon