Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/294

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Entendant parler avec une certaine véhémence dans le cabinet de Jacques Ferrand, l’abbé, ne voulant pas écouter malgré lui, marcha rapidement vers la porte et y frappa.

— Entrez — dit une voix avec un accent italien assez prononcé.

Le prêtre se trouva en face de Polidori et de Jacques Ferrand.

Les clercs du notaire ne semblaient pas s’être trompés en assignant un terme prochain à la mort de leur patron.

Depuis la fuite de Cécily, le notaire était devenu presque méconnaissable.

Quoique son visage fût d’une maigreur effrayante, d’une lividité cadavéreuse, une rougeur fébrile colorait ses pommettes saillantes ; un tremblement nerveux, interrompu çà et là par quelques soubresauts convulsifs, l’agitait presque continuellement ; ses mains décharnées étaient sales et brûlantes ; ses larges lunettes vertes cachaient ses yeux injectés de sang, qui brillaient du sombre feu d’une fièvre dévorante ; en un mot, ce masque sinistre trahissait les ravages d’une consomption sourde et incessante.