Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/328

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quelque peu votre fardeau… et ira aujourd’hui même causer avec vous de la pratique de l’œuvre et se mettre à votre disposition, s’il peut vous être utile. Excepté pour lui, je vous prie donc de me garder le plus profond secret, monsieur l’abbé.

— Vous avez raison… Dieu sait ce que vous faites pour vos frères… Qu’importe le reste ?… Tout mon regret est de ne pouvoir apporter que mon zèle dans cette noble institution ; il sera du moins aussi ardent que votre charité est intarissable… Mais qu’avez-vous ? vous pâlissez… Souffrez-vous ?

— Un peu, monsieur l’abbé… Cette longue lecture, l’émotion que me causent vos bienveillantes paroles… le malaise que j’éprouve depuis quelques jours… Pardonnez ma faiblesse — dit Jacques Ferrand en s’asseyant péniblement ; — cela n’a rien de grave sans doute, mais je suis épuisé.

— Peut-être ferez-vous bien de vous mettre au lit ? — dit le prêtre avec un vif intérêt — de faire mander votre médecin…

— Je suis médecin, monsieur l’abbé — dit Polidori. — L’état de Jacques Ferrand de-