Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/42

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avances. C’est la bête noire de la prison… Ils lui joueront tôt ou tard un mauvais tour, et je n’ai pardieu pas envie de partager l’aversion dont il est l’objet.

— Vous avez bien raison.

— Ça me gâterait ma récréation ; car ma promenade avec les détenus est une véritable récréation… Seulement ces brigands-là n’ont pas grande opinion de moi, moralement… Vous comprenez ma prévention de simple abus de confiance… c’est une misère pour des gaillards pareils… Aussi ils me regardent comme bien peu, ainsi que dit Arnal.

— En effet, auprès de ces matadors de crimes… vous êtes…

— Un véritable agneau pascal, mon cher camarade… Ah çà ! puisque vous êtes obligeant, n’oubliez pas mes commissions.

— Soyez tranquille, mon général :

1o Mademoiselle Alexandrine ;

2o Le pâté de poisson et le panier de vins ;

3o Le vieux cognac de 1817, le café en poudre et l’édredon… vous aurez tout cela… Il n’y pas autre chose ?