Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/52

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lant pour ceux qui sont dépouillés et singulièrement rassurant pour ceux qui sont en position de l’être.

Il nous semble pourtant qu’un avocat serait assez mal venu en cour d’assises s’il présentait environ cette défense :

« — Mon client ne nie pas avoir crocheté un secrétaire pour y voler la somme dont il s’agit ; mais que voulez-vous, il aime la bonne chère, il adore les femmes, il chérit le bien-être et le luxe ; or une fois qu’il est dévoré de cette soif de plaisirs, il ne fait plus aucune différence entre ce qui est à lui et ce qui est aux autres. »

Et nous maintenons la comparaison exacte entre le voleur et le spoliateur. Celui-ci n’agiote que dans l’espoir du gain, et il ne désire ce gain que pour augmenter sa fortune ou ses jouissances.

Résumons notre pensée…

Nous voudrions que, grâce à une réforme législative, l’abus de confiance, commis par un officier public, fût qualifié vol et assimilé, pour le minimum de la peine, au vol domes-