Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/63

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temps de venir me voir ? à cause de moi, vous vous imposez un travail exagéré.

— C’est ça ! plaignez-moi bien vite de faire tous les deux ou trois jours une jolie promenade pour venir visiter mes amis, moi qui adore marcher… C’est si amusant de regarder les boutiques tout le long du chemin !

— Et aujourd’hui, sortir par ce vent, par cette pluie !

— Raison de plus ; vous n’avez pas idée des drôles de figures qu’on rencontre !!! Les uns retiennent leur chapeau à deux mains pour que l’ouragan ne l’emporte pas ; les autres, pendant que leur parapluie fait la tulipe, font des grimaces incroyables en fermant les yeux pendant que la pluie leur fouette le visage… Tenez, ce matin, pendant toute ma route, c’était une vraie comédie… Je me promettais de vous faire rire en vous la racontant… Mais vous ne voulez pas seulement vous dérider un peu…

— Ce n’est pas ma faute… pardonnez-moi ; mais les bonnes impressions que je vous dois tournent en attendrissement profond… Vous